Sous ce nom un peu barbare se cache la peur de rester célibataire. On parle ici de finir sa vie sans partenaire, et pas de l’autophobie, qui est la peur de la solitude, de ne pas avoir de gens autour de soi. L’anuptaphobie, peur irrationnelle et démesurée, touche aussi bien la personne célibataire que celle en couple. Ne pas trouver ou garder votre partenaire en amour vous angoisse ? Vous êtes peut-être anuptaphobe. Apprenez à reconnaître les symptômes de l’anuptaphobie et découvrez comment les surmonter !
Quelles sont les caractéristiques ou symptômes de cette « maladie » ?
- Depuis votre plus jeune âge, vous avez planifié votre future vie de couple, de la rencontre à votre retraite ensemble. Votre mariage était organisé de A à Z, du nombre d’invités au menu à thème, sans compter le modèle de costume ou de robe de mariée bien sûr…
- Célibataire ou non, vous avez souvent tendance à être accro aux comédies romantiques. Effectivement, dans ces fictions, les protagonistes, même atteints d’anuptaphobie, ne finissent pas seul‧e‧s à la fin du film !
- Vous mettez tout en œuvre pour vivre une relation amoureuse. Vous ne ratez aucune soirée pour célibataires, vous naviguez sur les applications de rencontres, vous acceptez même les rendez-vous arrangés…
- En couple, vous avez toujours peur qu’il ou elle vous quitte, et faites preuve d’une grande jalousie et d’une possessivité exagérée. Ce manque de confiance peut entraîner des tensions dans le couple, voire une rupture, qui renforcent votre sentiment d’insécurité, typique de l’anuptaphobe.
Pourquoi avons nous peur de rester célibataire ?
La crainte de rester célibataire, ça peut arriver à toute personne qui aspire à vivre en couple. Chez l’anuptaphobe, cette peur de la solitude devient exacerbée et irrationnelle, avec de possibles conséquences sur sa santé. Alors, quelles peuvent être les causes de cette phobie ?
- La fameuse pression sociale : elle peut venir de votre entourage familial ou extérieur, L’anuptaphobie rend excessive l’appréhension de ne pas correspondre au modèle sociétal dominant (en couple, avec des enfants si possible). L’injonction à se conformer à la norme en amour est une énorme pression pour une personne atteinte d’anuptaphobie.
- L’horloge biologique intervient également en corollaire de la pression sociale, et touche plus la femme anuptaphobe. Sa période de fécondité étant limitée, elle s’inflige une pression supplémentaire pour trouver l’amour et le père de ses enfants.
- La peur de l’abandon, qui, chez l’anuptaphobe, peut être liée à une blessure d’enfance, un souvenir traumatisant lié à une séparation difficile ou un divorce. Cette angoisse induit son comportement irrationnel et sa hantise de rester seul‧e.
- Un début de vie difficile, un attachement très fort à une personne qui apporte la sécurité et le réconfort nécessaire à un bébé. Devenu adulte, l’anuptaphobe peut tenter de retrouver la force de ce lien. Il va chercher à nouer des relations très fortes avec d’autres personnes, quel qu’en soit le prix.
- Vivre entouré‧e de couples peut renforcer le sentiment d’anormalité chez l’anuptaphobe. Cela peut provoquer une recherche frénétique de l’amour, parfois au détriment de sa santé.
Quelles conséquences émotionnelles peut entraîner l’anuptaphobie ?
La devise de l’anuptaphobe serait tout l’inverse d’un fameux proverbe : mieux vaut être mal accompagné‧e que seul‧e. La phobie induit un comportement obsessionnel dans la recherche d’une relation et, idéalement, de l’amour.
Les critères de sélection d’un partenaire ne sont pas d’une grande exigence, et tout vaut mieux que la solitude et le célibat ! La peur de rester seul‧e implique de rester dans une relation, même décevante ou toxique, et entraîne des répercussions psychologiques telles que :
- Des crises d’angoisse, dans une relation de couple ou chez le célibataire ;
- À l’extrême, une dépression ;
- Une dévalorisation de l’estime de soi ;
- Une dépendance affective ou sexuelle à votre partenaire ;
- Une jalousie maladive, voire une crise de paranoïa.
La personne atteinte d’anuptaphobie vit extrêmement mal le fait d’être seul‧e. En couple, son comportement la pousse à accepter n’importe quoi, en reniant ses valeurs, pour faire durer la relation. Elle peut aussi tout gâcher à cause de sa grande jalousie, persuadée que l’autre va la quitter, car elle n’est pas digne de son amour. Elle auto-alimente ce qu’elle redoute le plus : l’abandon et la solitude.
Que faire si ça nous arrive ?
Rassurez-vous, vous n’êtes pas seuls ! Un des cas les plus célèbres d’anuptaphobie était la célèbre actrice Elizabeth Taylor. L’inoubliable Cléopâtre au cinéma a enchaîné pas moins de 8 mariages (dont 2 avec Richard Burton), souvent entrecoupés de quelques mois de célibat. De nombreuses personnes partagent cette phobie, mais il est essentiel de ne pas la laisser dominer votre vie.
Il est capital d’apprendre à s’aimer soi-même et à être indépendant‧e. Profitez de vos passions, voyagez, rencontrez de nouvelles personnes. Et vous verrez qu’une vie de célibataire peut être aussi complète qu’une vie de couple.
Attention à ne pas vous précipiter dans une relation, juste pour éviter le célibat. Prenez votre temps pour trouver quelqu’un qui vous convient vraiment, avec qui construire une relation solide.
Comment surmonter la peur de la solitude ?
Pour surmonter la peur de rester célibataire, trouver la confiance en soi est primordial. Les activités de bien-être, la pratique sportive, ou la méditation de pleine conscience… Tout cela peut être utile pour se connecter avec soi-même et renforcer son estime de soi.
Si la peur de la solitude a des conséquences négatives sur votre santé mentale, il faut chercher l’aide de professionnels. Un psychologue peut vous aider à mettre en place des stratégies de gestion de vos peurs. Il vous fournira aussi des outils pour améliorer l’estime de vous-même et votre satisfaction dans la vie.
Une fois en paix avec vous-même et si vous le désirez, l’équipe de Demain c’est toi ! vous aidera à rencontrer la personne idéale pour vous !